Patrice Marchand, Fromager restaurateur et grand voyageur,

Patrice Marchand est aussi un amoureux de sa ville natale, qu’il aime faire découvrir à ses clients étrangers.

Difficile de parler de Patrice Marchand, sans évoquer ses deux frères, Philippe et Éric. Le premier est restaurateur, le deuxième maître affineur et le troisième gestionnaire. Ensemble, ils ont repris en 1998 l’entreprise familiale débutée six générations avant eux, en 1880, quand leurs aïeux, fermiers à Clémery, ont commencé à louer un stand au marché central de Nancy. Sur leur petit étal se trouvait déjà un fromage fait maison : le Gros Lorrain.

Au fil du temps, la ferme s’est agrandie, l’étal aussi. Mais le tournant majeur arrive après la Seconde Guerre mondiale, lorsque leur grand-mère décide d’acheter et d’affiner des fromages venus d’ailleurs. Plusieurs caves d’affinage sont alors créées rue de Saurupt à Nancy, où la famille s’est installée. Dès lors, l’affinage devient la spécialité des Marchand. « Aujourd’hui, on affine 450 sortes de fromages sur l’année et on travaille avec 200 petits producteurs français et européens », précise Patrice.

Le tournant suivant se fera sous l’impulsion des trois frères. D’abord avec l’acquisition d’un restaurant, puis deux à Nancy, et l’ouverture de plusieurs boutiques en France. Mais surtout avec le développement à l’export. Grâce à Patrice, grand voyageur, le marché asiatique s’ouvre en quelques années. Trois hubs sont montés à Hong-Kong, en Thaïlande, à Dubaï et approvisionnent une quinzaine de pays.

Patrice Marchand passe ainsi 5 à 6 mois par an à l’étranger. Pourtant, il savoure chacun de ses retours à Nancy. « Je trouve que l’on s’y sent bien et en sécurité. Les Nancéiens sont des gens sympas. Et même si elle a ses défauts, cette ville est belle et pleine de richesses insoupçonnées. Tous nos clients étrangers sont époustouflés quand ils viennent ici ». Autre avantage quand on voyage beaucoup : être à seulement 1h15 de l’aéroport de Roissy depuis la gare Lorraine TGV. « Peu de villes possèdent autant d’atouts », conclut Patrice Marchand.