Marine Amouroux, lauréate de la médaille de Cristal du CNRS
Marine Amouroux
Elle est récompensée par la médaille de Cristal du CNRS. Chaque année, les médailles du CNRS distinguent les femmes et les hommes, chercheurs, ingénieurs et techniciens qui contribuent de manière exceptionnelle au rayonnement de l’institution et plus largement de la recherche française.
« J’ai été très surprise d’être médaillée et je tiens à dire que mon travail n’existerait pas sans la collaboration des membres du laboratoire, qu’il s’agisse des collègues, de doctorants, du personnel administratif, de l’équipe de direction et des organismes financeurs, souligne Marine Amouroux. La recherche expérimentale n’est possible qu’en équipe. »
Marine Amouroux a obtenu en 2008 son doctorat à l’université Henri Poincaré – Nancy 1, avant de partir en postdoctorat au laboratoire d’imagerie et de neurosciences cognitives, devenu le Laboratoire de neurosciences cognitives et adaptatives (LNCA - CNRS/Université de Strasbourg) où elle a coordonné le projet SPIRIT (spectroscopie proche-infrarouge par imagerie temporelle). Elle a ensuite été attachée temporaire d'enseignement et de recherche (ATER) pendant deux ans à l’université de Lorraine. Puis elle a été chercheuse contractuelle au CRAN à Nancy de 2012 à 2017, année de son recrutement en tant qu’ingénieure de recherche dans le même laboratoire. Marine Amouroux est responsable de la plateforme PhotoVivo, dédiée à l’analyse optique des tissus biologiques.
PhotoVivo utilise un dispositif breveté de spectroscopie optique, développé par Marine Amouroux et ses collègues, afin de contribuer au photodiagnostic de cancers. Les cellules cancéreuses consomment en effet moins d’oxygène et produisent des enzymes fluorescentes en moins grande quantité que les cellules saines. Le dispositif permet de détecter ces différences. Marine Amouroux a été responsable scientifique de trois essais cliniques dédiés au diagnostic des plaies chroniques cutanées, à l’aide au contourage chirurgical des carcinomes cutanés ou encore au diagnostic des cancers de la vessie. Ces travaux ont été menés avec le CHRU de Nancy, le CHR Metz-Thionville et l’Institut de Cancérologie de Lorraine à Nancy.
« Nous nous différencions par le transfert clinique des innovations développées sur la plateforme PhotoVivo, explique Marine Amouroux. Cela nous permet d’évaluer nos innovations dans un contexte clinique, grâce à la précieuse collaboration des équipes médicales. »
