Le Professeur Jean-Louis Merlin

L'Institut de Cancérologie de Lorraine est en pointe dans la technologie de biopsie liquide.

Professeur Jean-Louis Merlin, directeur de la recherche à l’Institut de cancérologie de Lorraine

Professeur Jean-Louis Merlin, directeur de la recherche à l’Institut de cancérologie de Lorraine

Dans les cancers, le choix des traitements repose sur la recherche de mutations génétiques dans les tumeurs. Cela implique la réalisation d’une biopsie, autrement dit de prélever des fragments de tissus. Malheureusement les informations obtenues peuvent s’avérer incomplètes. La solution consiste alors à multiplier les biopsies et donc les risques pour les patients… La biopsie liquide, une technique pour laquelle l’Institut de cancérologie de Lorraine (ICL) est à la pointe dans le Grand Est et au-delà, constitue une alternative intéressante.
Lors de leur croissance, certaines cellules tumorales meurent et relarguent leur contenu dans la circulation sanguine. Leur ADN se mélange à celui des cellules saines de l’organisme. Notre travail consiste à isoler l’ADN dans les fluides biologiques et identifier la fraction relarguée par la tumeur portant les mutations génétiques, soit une fraction de 1 pour 10 000, voire 1 pour un million ! Les méthodes hautement sensibles qui ont été développées fonctionnent déjà au quotidien pour les cancers
bronchiques. Plus récemment, ce diagnostic moléculaire a été prescrit chez des patientes atteintes de cancer du sein sous hormonothérapie. La biopsie liquide est également recommandée en situation de recours dans d’autres cancers, lorsqu’un prélèvement de tissu n’est pas envisageable.