Les 10 secrets de Saint Nicolas
Du 22 novembre au 5 janvier, Nancy et sa métropole s’illuminent aux couleurs de Saint-Nicolas. Plongez dans un univers féerique, festif et gourmand, où l’enchantement et la générosité vous transportent hors du temps. Le patron des Lorrains rassemble petits et grands. Et il vous livre tous ses secrets.
#1 Fort comme un Turc
L'évêque Nicolas de Myre ou Nicolas de Bari, plus connu sous le nom de Saint-Nicolas, est né au IIIe siècle en Lycie, au sud de l'actuelle Turquie. Il est vénéré en Orient (en Russie et en Grèce), mais aussi en Occident depuis le XIe siècle.
#6 Le 6 décembre
Persécuté et torturé sous l’Empire Romain, Nicolas de Myre serait mort un 6 décembre, sans doute en 343. Ce jour devient donc la date à laquelle il sera célébré chaque année. Les premières célébrations du saint en tant que donneur de cadeaux s'observent à Utrecht, aux Pays-Bas, en 1163.
#3 Un saint bien occupé
Saint Nicolas est le protecteur des enfants. Mais pas que ! Il est aussi le saint patron des hommes célibataires. Il veille également sur les écoliers et leurs maîtres, les pompiers, les marins, les pèlerins, les bateliers,les avocats, lescpharmaciens ou encore les marchands de vins.
#4 Son double maléfique
Un étrange personnage accompagne généralement saint Nicolas. Une sorte de double maléfique. Souvent représenté en noir, le Père Fouettard porte parfois un fouet et menace de distribuer des coups aux enfants qui n'ont pas été sages... Mais le plus redouté des enfants, c’est surtout le boucher. À Nancy il a son propre char. En tablier maculé de sang, un immense couteau à la main, il lorgne sur les enfants qu’il a mis dans le saloir.
#5 Le Lorrain et la phalange
Vers l’an 1087, et dans le but de les protéger des invasions, les reliques de saint Nicolas seront transportées par des marchands italiens à Bari. Parmi ses ossements, une phalange aurait été donnée, ou volée, selon les sources, à un chevalier lorrain. Celui-ci l’aurait ramenée dans sa région, et en aurait fait don à l’église de Port, rebaptisée ensuite Saint-Nicolas-de-Port. C’est ainsi qu’est née la légende dans l'Est de la France.
#6 Saint patron des Lorrains depuis 1477
En 1477, saint Nicolas devient patron des Lorrains après la célèbre bataille de Nancy qui se solde par la défaite et la mort du duc de Bourgogne, Charles le Téméraire. Le duc René II de Lorraine avait placé son armée de 20 000 hommes sous la protection de la Vierge Marie et de saint Nicolas après son passage à Saint-Nicolas-de-Port. Ce lien unifiant Nancy et la Lorraine à saint Nicolas ne s’est jamais rompu !
#7 Une marque déposée
Afin de préserver la tradition, des marques dérivées de « Saint-Nicolas » ont été déposées à l'Institut National de Propriété Industrielle (INPI) par Nancy et Saint-Nicolas-de-Port en 2009. Et en 2018, les Fêtes de Saint-Nicolas à Nancy ont été inscrites à l’inventaire français du patrimoine culturel immatériel.
#8 Un camée
Les bibliothèques de Nancy conservent un extraordinaire camée daté de 50-60 après Jésus-Christ. Ce bijou en or et argent, serti de pierres précieuses, représente l’empereur romain Néron. Quel rapport avec Saint-Nicolas ? Vers 1471, le Roi René Ier de Lorraine commande un somptueux bras-reliquaire d’or et de pierreries, rehaussé de pièces de grande valeur, pour enserrer une relique de saint Nicolas conservée dans la basilique Saint-Nicolas-de-Port. Deux camées antiques l’ornent : une Vénus, aujourd’hui conservée à la Bibliothèque nationale de France, et ce camée à Nancy.
#9 Miracles post-mortem
Les reliques de saint Nicolas avaient la particularité de produire une huile jugée miraculeuse, « la manne de saint Nicolas ». Ce miracle post-mortem va contribuer à la diffusion de la légende et du culte de saint Nicolas dans la religion orthodoxe. Lorsqu’il fut enseveli dans une tombe de marbre, une source d'huile apportant santé aux malades se mit à couler de sa tête et de ses pieds.
#10 Une porte à son nom
Située entre la place des Vosges et la rue Saint-Dizier, la porte Saint-Nicolas à Nancy fut érigée au moment de la construction de la Ville Neuve au début du XVIIe siècle et constituait le point de passage au sud de la ville. Son nom rappelle qu'elle ouvrait vers la route de Saint-Nicolas-de-Port, cité devenue célèbre depuis qu’une relique de Saint-Nicolas (une phalange) y fut ramenée. Restaurée en 2018-2019, elle fait partie de l'héritage de la Renaissance lorraine.