La « Pleine lune » des étudiants
Vendredi, 2h30, la ville ne dort pas. Des grappes de jeunes se croisent bruyamment sur la place Simone Veil. Le réseau Stan est en sommeil depuis quelques heures, ou presque. À l’arrêt Poirel, un bus attend patiemment ses passagers. Il s’agit du service « Pleine Lune » qui assure le retour des étudiantes et des étudiants en toute sécurité les jeudis, vendredis et samedi soir. « C’est comme un car de ramassage scolaire, mais pour les fêtards », résume Auguste, un élève ingénieur qui s’assied au fond avec ses potes. Contrairement aux bus de jour, interdiction d’être debout. Mathis, un agent de sécurité est là pour s’en assurer. « Ma mission est de faire en sorte que tout se passe bien pour le conducteur et les passagers », précise-t-il, « certains s’endorment durant le trajet. C’est pourquoi je leur demande leur arrêt quand ils montent, pour pouvoir les réveiller ».En descendant, ils font un signe de la main à Mehdi le conducteur et Mathis l’agent de sécurité. Pour eux, la nuit de « Pleine lune » se poursuit.